Rehma, créatrice d’un salon de beauté social

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Découvrez le parcours de Rehma, coiffeuse afro et Manucure-Prothésiste ongulaire, porteuse d’un projet innovant : la création d’un salon de beauté social.

Biloa Magazine : Depuis combien de temps êtes-vous coiffeuse et spécialiste de la manucure?
Rehma : Je dirais que je fais de la coiffure afro depuis l’adolescence ! J’ai commencé comme beaucoup de jeunes filles noires en coiffant mes sœurs (nous sommes trois filles).

Article mis à jour le 1 novembre 2016 par La rédaction

Découvrez le parcours de Rehma, coiffeuse afro et Manucure-Prothésiste ongulaire, porteuse d’un projet innovant : la création d’un salon de beauté social.

Biloa Magazine : Depuis combien de temps êtes-vous coiffeuse et spécialiste de la manucure?

Rehma : Je dirais que je fais de la coiffure afro depuis l’adolescence ! J’ai commencé comme beaucoup de jeunes filles noires en coiffant mes sœurs (nous sommes trois filles). Pour la manucure, idem. Déjà au collège je changeais de vernis tous les jours selon ma tenue. J’ai toujours aimé ces détails qui font la différence dans une tenue, et je pense que le vernis comme le sac, les chaussures, les bijoux, est un accessoire qui habille et harmonise le tout.

A la fac, je me suis lancée dans la pose résine sur ma famille, mes amies et mes collègues. Et lorsque j’ai décidé de me mettre à mon compte, j’ai suivi une formation chez American Nails.

En résumé, je dirais je suis coiffeuse afro depuis longtemps (LOL) et manucure pro depuis maintenant deux ans.

Biloa Magazine : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre formation en manucure et coiffure ?

Rehma : J’ai une formation comme je le disais précédemment de prothésiste ongulaire que j’ai faite chez American Nails (École du groupe MANUCURIST).

Et pour la coiffure je suis autodidacte. J’ai appris sur ma tête et celles de mes sœurs. J’ai regardé des vidéos, des tutos, et j’ai trainé dans les salons de coiffure !! Malheureusement, il n’y a pas en France d’école de coiffure spécialisée dans le cheveux afro ou de class comme on peut en trouver en Angleterre et aux États-Unis. J’aurais aimé pouvoir en apprendre davantage, mais je continue de me former chaque jours. J’aime ce que je fais, j’ai toujours aimé prendre soin des autres, les sublimer. C’est un peu comme jouer à la poupée grandeur nature ! Déjà, lorsque je faisais de la vente, j’aimais conseiller, habiller et permettre aux autres de se sentir Belles.

Biloa Magazine : Vous avez commencé par des prestations à domicile, c’est bien ça?

Rehma : J’ai commencé en effet par des prestations à domicile. Je reçois chez moi (jusqu’à fin août) et me déplaçais avant pour les clientes sur Paris et banlieue proche.

Biloa Magazine : Qu’est ce qui vous a décidé à entreprendre ? Avez-vous rencontré des difficultés à vous lancer ?

Rehma : Je vais avoir 30 ans Dieu voulant en décembre, je suis mariée et maman de deux petits garçons. Il me semble qu’il est temps pour moi de me lancer dans un métier qui me ressemble et pour lequel je VEUX et peux me donner à 100%. J’aime le contact, l’échange avec les gens, le service à la clientèle, je travaille certes mais je m’enrichis humainement et c’est ce qui me plait dans ce que je fais. Ayant débuté à cheval avec un emploi « classique », il m’est apparu évident que le temps passé à coiffer et manucurer, tout en apprenant à connaitre mes clientes les anecdotes de nos vies échangées, m’épanouissaient plus que d’être au bureau.

Se lancer n’est jamais facile, que ce soit par les démarches administratives qu’il faille entreprendre,  le/les financement(s) nécessaire(s), les refus, les échecs, le découragement… Mais ce sont tous ces obstacles qui rendent l’aboutissement encore plus satisfaisant ! Il est important de ne pas perdre espoir, d’être sûre de soit, de s’entourer des bonnes personnes, de ne pas hésiter à demander de l’aide et des conseils. Et en ce qui me concerne m’en remettre à Dieu pour toutes choses.

Biloa Magazine : Pouvez-vous nous parler à présent de votre projet de salon de beauté social que vous présenter sur le site Kisskissbankbank.com ?

Rehma : En effet, j’ouvre en septembre le bail est signé « MERCI SEIGNEUR ». Mon projet c’est aussi ça, je m’explique : je suis croyante et je pense que ça ne se limite pas au fait d’aller à « la church » le dimanche. Je voulais aussi construire un projet professionnel qui corresponde à cet aspect de moi, de ma vie; d’où le Salon « social ».

Cet espace s’adresse à toutes les femmes, origines, religions, âges, classes sociales confondues. C’est un lieu inter-generationnel et culturel où l’on peut venir entre sœurs, copines, mère et fille, partager un moment de détente autour d’un thé, se faire coiffer, maquiller, manucurer, shopper et discuter. Le but étant de réunir dans un seul lieu des femmes différentes les unes des autres pour créer du lien social et de l’échange.

Je souhaite y proposer des ateliers, des soirées à thèmes, des expos, des débats, toujours autour de la femme, pour la femme et par la femme. Une sorte de féminisme positif ! Sachant également que je vis sur Mantes et que j’espère par le biais d’ateliers et autres activités, permettre aux mamans des quartiers d’en sortir et nous faire partager leur savoir.

Voilà ce que sera mon salon ou plutôt mes salons mais réunis en un seul endroit. Et mon slogan étant BELLE SANS SE RUINER, je veux garder et faire des prix abordables parce que prendre soin de soi pour une femme est très important et valorisant. Ça ne devrait pas être un extra que l’on s’offre sur son budget, mais être inclus dedans et pour toutes.

Pour se faire, je recherche encore des partenaires, des créatrices, auteurs, artistes, des associations de femmes qui seraient intéressées pour exposer, proposer des ateliers dans la boutique. Aussi n’hésitez pas à me contacter par mail omari.rehma@yahoo.fr.

En complément : Rehma a lancé un appel au don pour le reste du financement qu’il lui manque via le site Kisskissbankbank.com. Si vous êtes intéressé(e)s par son projet, et souhaitez l’encourager, ou tout simplement pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter les liens suivants :

Découvrez à présent la deuxième partie de notre interview :

5 questions beauté à Rehma, Manucure-Prothésiste ongulaire